Sur le comptoir de l’univers

 

JAMAIT

 

 


 

 

 

 Sur le comptoir de l’univers une Vénus crépusculaire
Boit du lait-rhum un peu amer en attendant son Jupiter
Dans sa parure d’oripeau ainsi à l’aise comme dans sa turne
Une fumée bleue de Neptune sortant de sa bouche en anneaux

De verres en verres, au bar
De l’univers, je pars
De bière en bière, j’ai plus
Les pieds sur terre

J’avance, la démarche peu sûre les yeux me sortant des orbites
Je dis à la belle qui m’évite : tu me fais grimper le mercure
Je suis au bord du big-bang je frôle déjà le désastre
Laisse-moi goûter à ta langue ou tu vas voir mourir un astre

De verres en verres, au bar
De l’univers, je pars
De bière en bière, j’ai plus
Les pieds sur terre

Elle me répond d’une voie lactée tire pas des plans sur la comète
Je ne voudrais pas te vexer mais on est pas de la même planète
Et puis me repousse du talon et je sombre dans un trou noir
Au milieu d’une constellation d’étoiles sur des litres de pinard

De verres en verres, au bar
De l’univers, je pars
De bière en bière, j’ai plus
Les pieds sur terre

En fusée, j’ai rendu mes verres de bière de mars sur le bitume
Sorti du bar de l’univers je me sentais con comme la lune

De verres en verres, au bar
De l’univers, je pars
De bière en bière, j’ai plus
Les pieds sur terre

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modifié le dimanche 10 février 2013